Allée des Demoiselles : cinq militants des squats arrêtés

04/04/2013 20:42

Allée des Demoiselles : cinq militants des squats arrêtés

 

protestation

Cinq militants, dont trois de la Brigade activiste des clowns ont été arrêtés hier./ Photo DDM Nathalie Saint-Affre ()

Cinq militants, dont trois de la Brigade activiste des clowns ont été arrêtés hier./ Photo DDM Nathalie Saint-Affre

Mardi soir, les trois militants du CREA (collectif de réquisition de logement pour les sans-abri) ont été relâchés après une après-midi passée au commissariat. Ils avaient été arrêtés pour «acte de rébellion», plus tôt dans la matinée, lors de l'expulsion d'un immeuble situé 70 allées des demoiselles, où ils logeaient une quarantaine de personnes à la rue depuis plus d'un an. Leur dossier a été transmis au parquet. Les magistrats décideront d'éventuelles poursuites.

Hier, les militants ont eu de nouveau affaire à la compagnie d'intervention et de sécurisation de la police nationale. Vers midi, une soixantaine de membres et sympathisants du CREA se sont invités à la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale. «Nous sommes ici car c'est une antenne du ministère des affaires sociales, propriétaire du bâtiment que nous occupions. Nous sommes là pour réclamer un coup de fil au ministère, contester l'expulsion de personnes sans-abri et dénoncer le communiqué de la préfecture qui explique que nous ne voulons pas dialoguer. Nous multiplions les démarches pour justement parler au ministère. En vain !», explique l'un d'entre eux. Alors que certains s'entretenaient à l'intérieur avec la direction, les forces de police se sont interposées entre le hall d'entrée et les manifestants qui attendaient autour. Le ton étant un peu monté, s'en sont suivi quelques échauffourées et coups de matraque. Un militant a été blessé au front, deux arrêtés aux abords du bâtiment d'État. Trois membres de la brigade activiste des clowns (notre photo) ont aussi été interpellés un peu plus tard. À l'issue de leur audition, tous ont été remis en liberté dans la soirée. Ces arrestations ne «dissuadent pas» selon les militants, qui par ailleurs hébergent près de 150 personnes dans d'autres bâtiments squattés.